Le COP de maîtrise en science politique adopte un mandat BDS
Le Comité organisationnel de programme (COP) de maîtrise en science politique de l’UQAM a adopté le 31 janvier 2024 un mandat de Boycott, désinvestissement, sanction (BDS) à l’égard de l’apartheid israélien commis contre le peuple palestinien.
Le COP de baccalauréat en science politique a suivi le pas avec un mandat similaire le 7 février dernier.
L’AECSSPD affirme sa solidarité avec les luttes d’autodétermination du peuple palestinien et encourage les autres associations et les autres instances de l’UQAM à adopter un mandat BDS similaire.
Le mandat BDS adopté au COP de maîtrise en science politique :
ATTENDU les 432 résolutions de l’Organisation nationale des Nations unies (ONU) adoptées entre 1947 et 2023, établissant la souveraineté permanente du peuple palestinien leurs droits à l’autodétermination, à la protection des biens appartenant à des réfugiés et à l’exercice de leurs droits inaliénables, le droit des Palestinien-ne-s déplacé-e-s de retourner dans leurs foyers ainsi que l’applicabilité de la Convention de Genève et demandant à Israël de respecter le droit international, condamnant nombreuses de ses actions en territoire occupé.
ATTENDU la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) du 9 juillet 2004 déclarant l’édification du mur par Israël dans le territoire palestinien occupé, contraire au droit international.
ATTENDU que les crimes et violations commis par Israël, recensés par Amnesty International (2022), la Human Rights Watch, le rapport des Nations unies sur la situation des droits humains dans les Territoires occupés palestiniens, incluent les crimes contre l’humanité d’apartheid, de déportation ou de transfert forcé, de torture, de persécution, de meurtre, de punition collective, d’emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique et d’autres actes inhumains de caractère analogue, causant intentionnellement de grandes souffrances, ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou à la santé physique ou mentale.
ATTENDU que les conséquences juridiques des violations du droit international commises par Israël sont graves et entraînent des obligations non seulement pour Israël, mais aussi pour la communauté internationale dans son ensemble.
ATTENDU qu’en l’absence d’actions concrètes devant tenir Israël responsable des violations et des crimes recensés, la communauté internationale contribue à saper les normes juridiques internationales et encourage Israël à poursuivre ses actes criminels en toute impunité.
ATTENDU l’appel pour un boycott académique à l’égard d’Israël lancé en avril 2004 par la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) dans le cadre de la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions.
ATTENDU que l’appel au boycott, aux désinvestissements et aux sanctions contre Israël fait par la société civile palestinienne réclame la mise en place de ces mesures punitives non violentes jusqu’à ce qu’Israël honore ses obligations de reconnaître le droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination et se conforme entièrement aux principes du droit international, en mettant fin à son occupation et à sa colonisation de toutes les terres palestiniennes, en démantelant le Mur, en reconnaissant les droits fondamentaux des citoyens palestiniens d’Israël à une complète égalité et en respectant, protégeant et favorisant les droits des réfugiés palestiniens à recouvrer leurs maisons et leurs biens comme le stipule la résolution 194 de l’ONU.
ATTENDU que les universités israéliennes sont impliquées dans le développement de systèmes d’armes et de doctrines militaires, dans la justification de la colonisation en cours des terres palestiniennes, dans la rationalisation des crimes contre l’humanité commis à l’égard de la population palestinienne, dans la justification morale des exécutions extrajudiciaires et dans d’autres violations implicites et explicites des droits de la personne et du droit international.
ATTENDU que la politique 43 de l’UQAM encadrant la Politique internationale exige notamment des partenariats internationaux « le partage de valeurs démocratiques et de principes éthiques dans le respect de la diversité des identités culturelles », la « volonté d’œuvrer pour la paix et pour un développement durable », « l’engagement contre toute discrimination en particulier sexiste et raciale » (Politique 43, article 2.1. c, e et f).
ATTENDU l’entente bilatérale d’échange étudiant entre l’École des sciences de la gestion de l’UQAM et Reichman University à Tel-Aviv.
ATTENDU que toute entente interuniversitaire avec un établissement d’enseignement israélien enfreint la politique 43 de l’UQAM.
ATTENDU le programme de Coopération bilatérale Québec-Israël actuellement promu par le Service de la recherche et de la création de l’UQAM.
IL EST PROPOSÉ que le comité de programme de maîtrise en science politique
FERME, dans le cadre du programme de maîtrise en science politique, l’accès aux personnes étudiantes à l’entente bilatérale d’échange étudiant entre l’École des sciences de la gestion de l’UQAM et Reichman University à Tel-Aviv.
S’ABSTIENNE de signer des ententes d’échange étudiant avec les universités israéliennes.
DÉCONSEILLE à la communauté universitaire toute collaboration institutionnelle, culturelle et universitaire avec le gouvernement israélien ainsi qu’avec
SE DÉFENDE de promouvoir le programme de Coopération bilatérale Québec-Israël.
RECONNAISSE le nettoyage ethnique effectué par l’État israélien sur le peuple palestinien.
DÉNONCE les crimes de guerre, l’apartheid et les pratiques coloniales d’éradication du peuple palestinien en cours.
SOUTIENNE le développement d’ententes et initiatives de collaboration entre l’UQAM et les universités palestiniennes, leurs étudiant-e-s et leurs chercheur-e-s.
RAPPELLE l’importance politique et juridique de respecter la lettre et l’esprit de la Politique 43 de l’UQAM encadrant la Politique internationale, en particulier l’art. 2.1, c, et f.