Légitimité, autorité et révolution : Colloque de l’AECSSPD 2023-2024
Le concept gramscien d’hégémonie implique l’exercice du pouvoir par une classe sur une autre à l’aide d’une combinaison de coercition et de consentement. L’hégémonie règne lorsque la coercition n’est pas la norme, mais l’exception, et lorsque le pouvoir sécrète une légitimité acceptée par les subalternes. La culture dominante, les institutions et la distribution des capacités matérielles servent ainsi à renforcer l’ordre social existant et à empêcher le surpassement de son autorité. Pour Gramsci, la révolution, soit la victoire d’une guerre de mouvement par un ensemble des forces sociales, devrait dans les sociétés capitalistes préalablement passer par une guerre de position contre-hégémonique, soit par la construction d’un large bloc de forces sociales variées au sein de la société civile, unifiées par une conception commune du monde qui agirait comme la base d’une société alternative. Néanmoins, une mince différence sépare en pratique la guerre de position en tant que stratégie révolutionnaire à long terme et la social-démocratie en tant que politique reproduisant l’ordre établi.
Ainsi, le colloque de l’AECSSPD 2023-2024 vise donc à étudier ce qui (re)produit la légitimité et l’autorité politique, mais aussi ce qui la conteste et ce qui la transforme. Le colloque est aussi l’occasion d’explorer la façon dont la domination et l’exploitation se matérialisent dans les sociétés à travers la culture dominante, les institutions ou les capacités matérielles.
Le colloque de l’AECSSPD 2023-2024 aura lieu le 29 et 30 avril 2024 à l’Université du Québec à Montréal à la Salle des Boiseries (J-2805).
Toutes personnes intéressées peuvent venir assister aux différents panels ! Consultez la programmation ci-dessous :
LUN 29 AVRIL 10h à 11h |
Ouverture du colloque 2023-2024Nous sommes ravis de vous convier à l’ouverture officielle du Colloque AECSSPD 2023-2024 sur le thème « Légitimité, Autorité et Révolution ». Rémi Bachand, professeur des sciences juridiques spécialisé en théories critiques de droit international, fera le mot d’ouverture. Cet événement débutera le 29 avril 2024 à 10 h et se déroulera jusqu’à 11 h à la salle des Boiseries à l’UQAM. |
LUN 29 AVRIL 11h à 12h30 |
Panel : Hégémonie et contre-hégémonie culturelleCe panel est composé des communications suivantes : · « Rapport pédagogique, rapport hégémonique : l’école dans la lutte pour le sens commun » par Francis Therrien, étudiant au doctorat de science politique à l’UQAM. · « L’apport au territoire de zines uqamiens entre 2018 et 2019 » par Alex Vaillant, étudiant au baccalauréat en sociologie à l’UQAM. · « Les influences néolibérales de l’écologisme : défis et perspectives contre hégémoniques »» par David Massicote, étudiant à la maîtrise en science politique. Ce panel sera animé par Julie Guffond, étudiante au baccalauréat en science politique à l’UQAM. |
LUN 29 AVRIL 13h30 à 15h30 |
Panel : Effritement de l’hégémonie humanisteCe panel est composé des communications suivantes : · « Antispécisme et racialisation » par Lucas Krishnapillai, étudiant au doctorat en science politique à l’UQAM. · « Nature et personnalité juridique : comment pouvons-nous justifier l’application d’une doctrine éco-centrique avec un contexte de crise ? » par Melissa Wright, étudiante à la maîtrise en droit international et politique internationale à l’UQAM. · « Du post-Humanisme à l’inhumanisme » par Justin Caouette et Sarah Maheu, étudiant-e-s à la maîtrise en science politique à l’UQAM. Ce panel sera animé par William Champigny-Fortier, étudiant au doctorat en science politique à l’UQAM. |
LUN 29 AVRIL 15h30 à 17h30 |
Panel : Par-delà l’identitéCe panel est composé des communications suivantes : · « Les Monstres Miroirs : Réflexions sur l’altérité hostile à travers les représentations du monstre » par Vincent Cliche, étudiant au doctorat en études littéraires à l’UQAM. · « Penser la reconnaissance « négativement » : Adorno et la critique de l’esprit objectif hégélien » par Nicolas Gauvin, étudiant au doctorat en science politique à l’UQAM. · « La violence du système envers les personnes autistes : défis, résistances et perspectives pour un changement social révolutionnaire » par Frédéric Pigeon, personne étudiante au baccalauréat en science politique à l’UQAM. Ce panel sera animé par Justin Couette, étudiant à la maîtrise en science politique à l’UQAM. |
LUN 29 AVRIL 17h30 à 19h30 |
Panel : Souverainetés autochtones et colonialisme québécois-canadienCe panel est composé des communications suivantes : · « Souverainetés et capitalismes autochtones : le cas des casinos » par Marion Obonsawin, étudiante à la maîtrise en science politique à l’UQAM. · « (Ré-)affirmer sa souveraineté autochtone sans tomber dans le piège colonial » par Xan Choquet, étudiant en propédeutique pour la maîtrise en science politique et en études autochtones à l’UQAM. · « Analyse sociopolitique du clivage générationnel autour de la question coloniale au Québec » par Pierre-Yves Leclerc, étudiant à la maîtrise en sociologie à l’UQAM. Ce panel sera animé par Lucas Krishnapillai, étudiant au doctorat en science politique à l’UQAM. |
MAR 30 AVRIL 9h30 à 11h |
Panel : Révolutions et histoire sociale : continuit s et rupturesCe panel est composé des communications suivantes : · « La Révolution française, une non-transition au capitalisme » par Émile Brassard, étudiant à la maîtrise en science politique à l’UQAM. · « Révolution bourgeoise et transition au capitalisme : le cas des Rébellions de 1837-1838 au Bas-Canada » par Tristan Daboval-Singer, étudiant au doctorat en science politique à l’UQAM. · « Convergence des méthodes sociales et populaires en histoire des idées politiques : le cas des niveleurs dans la Révolution anglaise » par William Champigny-Fortier, étudiant au doctorat en science politique à l’UQAM. Ce panel sera animé par Amira Issa, étudiante à la maîtrise en sciences juridiques à l’UQAM. |
MAR 30 AVRIL 11h à 13h |
Panel : États et politiques publiques en Amérique du Nord : Regards critiquesCe panel est composé des communications suivantes : · « L’État et la tentative de privatisation du système de santé par le biais des soins à domicile » par Rémi Grenier, étudiant au baccalauréat en science politique à l’UQAM. · « Les pièges de la social-démocratie et du nationalisme pour l’action syndicale québécoise » par Maxim Aubrey-Robillard, étudiant à la maîtrise en science politique à l’UQAM. · « Expliquer la stagnation des politiques publiques : la persistance des politiques de criminalisation du travail du sexe au Canada » par Camille Sébastien, étudiante à la maîtrise en science politique à l’UQAM. · « Transition énergétique en Amérique du Nord : les activités de lobbying au centre des discussions sur la politique environnementale à plusieurs niveaux » par Federica Vairo, étudiante au doctorat en science politique à l’UQAM. Ce panel sera animé par Oscar Berg, étudiant au doctorat en science politique à l’UQAM. |
MAR 30 AVRIL 14h à 16h |
Panel : État d’exception et démocratie sanitaire : COVID-19 et politiques publiquesCe panel est composé des communications suivantes : · « COVID, état d’exception, et création de l’épistèmè — une histoire du présent » par Khalid M’Seffar, étudiant au doctorat en sciences juridiques à l’UQAM. · « La rhétorique droit-de-l’hommiste comme stratégie argumentative en droit international : le cas du débat entourant les droits de propriété intellectuelle applicables aux vaccins anti COVID-19 » par Emmanuelle Bahary, étudiant à la maîtrise en droit et en science politique à l’UQAM. · « Covid-19, ontologies et action publique au Cameroun. Ethnographier gouvernance politico-sanitaire : entre résistances infrapolitiques, souveraineté et enjeu(x) de décolonisation » par Sylvain Asse Menyengue, étudiant au doctorat en sociologie de l’action politique de santé de l’Université de Picardie Jules Verne. Ce panel sera animé par Anoir Zayani, étudiant au doctorat en sciences juridiques à l’UQAM. |
MAR 30 AVRIL 16h à 18h |
Panel : Postcolonialité : Impérialismes et violences étatiquesCe panel est composé des communications suivantes : · « Le contrôle d’identité comme pratique de contrôle social : le cas des jeunes du quartier populaire Sidi Hassine en Tunisie, entre stigmatisation et légitimation » par Safa Chebbi, étudiante à la maîtrise en sociologie à l’UQAM. · « Un coup d’État pour la démocratie ? L’impérialisme humanitaire canadien en Haïti (2000-2006) » par Francis Pelletier, étudiant à la maîtrise en sociologie à l’UQAM. · « Référendum constitutionnel et sortie de crise au Tchad et en République centrafricaine » par Ngono a Yombo Clarisse, étudiant au doctorat en science politique de l’Université de Douala, Cameroun. · « Le droit international économique, les conflits intercapitalistes et les subalternes » par Frédéric Daigneault-Gilker, étudiant à la maîtrise en sciences juridiques. Ce panel est animé par Jeanne Solal, étudiante au doctorat en sciences juridiques. |
MAR 30 AVRIL 19h à 22h |
Cocktail de fermeture du Colloque de l AECSSPD 2023-2024Le cocktail de fermeture du colloque, ouvert à toustes, sera un moment de convivialité et d’échanges après plusieurs jours riches en réflexion et discussions. Cet événement permettra aux participant-e-s de se retrouver dans une atmosphère détendue pour partager leurs impressions et prolonger les conversations initiées lors des panels. |